Symphony of Doubts – L’aventure musicale de Jonathan Roy

Jonathan Roy a sorti la deuxième partie de son album Symphony of Doubts en février dernier, un véritable projet de groupe. À partir de sa maison dans les Laurentides, il nous partage le processus de création derrière ses chansons.

Comment s’est déroulé le processus de création de ton nouvel album Symphony of Doubts? Qu’est-ce qui le distingue de tes projets précédents?

J’ai commencé ce projet il y a un an. Je l’ai fait dans les Laurentides, une partie dans mon studio chez moi et l’autre partie au studio Treehouse à Sainte-Adèle, avec Connor Seidel. C’est un producteur et réalisateur qui a travaillé avec de nombreux artistes, comme Charlotte Cardin et Half Moon Run. Je cherchais une personne qui amènerait quelque chose de spécial au projet et ça faisait longtemps que je voulais travailler avec lui.

Cet album est un chapitre de ma vie. On retrouve aussi un style un peu différent de ce que j’ai fait dans le passé. En fait, c’est la première fois que j’écrivais un album en band. J’ai toujours fait mon écriture seul ou avec des gens à l’extérieur du pays. Ç’a été vraiment trippant!

On est tellement un meilleur band live, j’avais envie d’amener ça sur l’album. Ce projet est plus alternatif. Dans la production, il y a moins de layers, d’artificiel. Ce sont des one take en studios, auxquels on ajoute de la guitare, du piano, etc.

Pourquoi c’était important pour toi de créer cet album en groupe?

Cette idée est venue, car on joue tout le temps ensemble. Durant notre tournée, on a fait une centaine de spectacles à travers l’Europe, le Québec et les États-Unis. Il y a vraiment une chimie qui s’est créée en gang. Musicalement, je crois que c’est vraiment un album intelligent!

Qu’as-tu voulu explorer à travers tes chansons?

Souvent, on pense que je parle de ma femme ou de l’amour, mais c’est plutôt un autre message que je veux passer en arrière-plan. Par exemple, je parle beaucoup de la division parce que je trouve qu’on est dans des années où le monde est divisé par leurs valeurs et leur manière de penser. Je trouve qu’on accepte moins les choses et qu’on est moins unifiés. J’aborde aussi la planète. Parfois, on pense que je parle à une femme, mais c’est à la Terre que je m’adresse : à quel point je suis heureux d’être ici et reconnaissant d’y vivre.

Back Someday est une chanson dont je suis particulièrement fière. Ç’a m’a pris un an à l’écrire, ce qui est assez rare. Je l’ai écrit au piano et elle a vraiment quelque chose de spécial. Puis, Pulling Away est une chanson beaucoup inspirée de Charlotte Cardin, que j’écoutais beaucoup à ce moment.

Tu as fait une chanson avec Cœur de pirate : Singing To Sad Songs. Comment cette collaboration est née?

Je cherchais quelqu’un avec qui faire une collaboration. J’ai toujours aimé Cœur de pirate : c’est une artiste talentueuse et j’aime beaucoup son timbre de voix. Je savais qu’elle écrivait avec d’autres artiste et qu’elle aimait ça. Je lui ai donc envoyé un message et elle était intéressée. On s’est donc rendu les trois en studio, et en une journée, on avait terminé la chanson Singing To Sad Songs.

J’adore écrire avec des gens, et surtout avec des personnes qui ont une manière différente de travailler, et d’apprendre d’eux. Je ne voulais pas de duo et je trouvais ça intéressant qu’elle fasse juste les backs vocals. C’est une de mes chansons préférées dans l’album!

Tu habites dans les Laurentides depuis quelques années. Quelle est ta relation avec la nature?

Depuis que je suis jeune, j’ai toujours voulu avoir une ferme avec des animaux et être à l’extérieur. Je vivais dans ma van depuis quatre à cinq ans, et j’avais envie de me trouver un endroit où je me sentirais en vacances. On a trouvé cet endroit dans les Laurentides.

J’adore le village de Saint-Jovite à Mont-Tremblant, les restaurants et les gens très accueillants! C’est notre havre de paix à ma femme et moi. Je ne peux pas demander mieux.

Étant un grand voyageur, comment conjugues-tu cette passion à ta musique?

Mon but en tant qu’humain serait de travailler six mois et de voyager six mois par année! En ce moment, la carrière prend beaucoup de place et on est vraiment heureux ici. On part quand même un trois mois chaque année : je trouve dans cela un équilibre pour être heureux. Découvrir de nouvelles cultures, vivre ailleurs, ça me permet de balancer ma vie et de me replacer. Quand je reviens, je suis rechargé. Autant que j’aime ça ici, autant j’ai ce besoin de voir le monde. Il y a tellement d’endroits à visiter! C’est hyper important pour moi et c’est certain que je vais continuer de le faire.

Jonathan Roy sera en tournée dans la région à Saint-Eustache (3 et 4 avril), Laval (26 avril), Sainte-Agathe-des-Monts (23 mai), Sainte-Thérèse (4 octobre) et Saint-Jérôme (10 octobre). Vous pouvez écouter son album Symphony of Doubts sur toutes les plateformes d’écoute en ligne. Rendez-vous sur jonathanroyofficial.com pour des billets.