Les urgences des Laurentides en surchauffe

Partout dans les Laurentides les urgences continuent à déborder. Le Centre intégré de santé et de services sociaux des Laurentides (CISSSLAU) avait appelé le 12 août la population à trouver le plus possible des solutions alternatives. Le message est toujours d’actualité.
« Notre appel à la population se poursuit afin que nos équipes spécialisées en soins d’urgence puissent consacrer tout leur temps et leur attention aux personnes dont l’état de santé est critique. Les urgences de l’ensemble des hôpitaux de la région sont très occupées depuis le début de l’été. Le nombre de visites a augmenté si on compare à l’an dernier alors que notre personnel est réduit en raison de la période des vacances. La circulation du virus de la COVID-19 a également une influence sur les absences », a confirmé le 17 août Dominique Gauthier, agente d’information au Service des relations médias du CISSLAU.

Toujours dans le rouge

Quand le CISSSLAU a lancé son appel le 12 août, le taux d’occupation des civières dans toute la région administrative était de 151%. Le taux était de 172% à l’Hôpital laurentien, de 149% à l’Hôpital régional de Saint-Jérôme, de 163% à celui de Saint-Eustache et de 120% à celui de Mont-Laurier. Seules les urgences de Rivière-Rouge affichaient un taux en bas de 100%.

En date du 17 août, le taux d’occupation des civières pour toute la région était descendu à 132%. C’est à l’Hôpital de Mont-Laurier que la situation semblait la moins critique, avec un taux de 40%. À l’Hôpital laurentien, le taux était de 117%, mais à celui de Rivière-Rouge, il était désormais remonté à 140%.

Dans tous les hôpitaux des Laurentides, la durée de séjour sur une civière oscillait entre 09h39 et 34h19.

« Cette situation touche plusieurs services de santé et départements, ce qui oblige les équipes à garder plus longtemps à l’urgence les personnes en attente d’un lit », poursuit Mme Gauthier.

Les Hautes-Laurentides ne font pas exceptions à la règle, puisque l’agente d’information mentionne que « Bien que les hôpitaux situés dans la région d’Antoine-Labelle présentent certaines journées une occupation moins préoccupante, la forte présence touristique et la plus petite capacité d’hospitalisation sont deux facteurs qui influencent la situation d’une journée à l’autre ».

Les alternatives proposées par le CISSSLAU

« Les personnes qui ne sont pas gravement blessées ou malades doivent opter pour d’autres solutions que de se rendre à l’urgence telles qu’Info-Santé 811, leur médecin de famille, le Guichet d’accès à la première ligne (GAP) ou le réseau de pharmaciens », indiquait le CISSSLAU le 12 août.

Le CISSSLAU souligne toutefois que « les cas urgents seront pris en charge rapidement dans l’ensemble des urgences de la région. Une personne dans une situation critique et instable ne doit pas hésiter à se rendre à l’urgence où les soins essentiels seront offerts ».

Plus d’infos dans la section « Consulter un professionnel » du site Internet santelaurentides.gouv.qc.ca.