« Il y a une renonciation constante dans ce que propose la CAQ »

De passage à Mont-Laurier le 10 septembre, le chef du Parti Québécois (PQ), Paul St-Pierre Plamondon s’est brièvement exprimé sur les enjeux locaux après avoir dîné à la Microbrasserie du Lièvre. « Il y a une renonciation constante dans ce que propose la CAQ », a-t-il dénoncé.
Cet arrêt qualifié de « saut de puce » par une journaliste présente sur place sera-t-il suffisant pour reprendre la circonscription de Labelle à la CAQ, qui avait ravi ce bastion péquiste en 2018 avec quelques centaines de voix d’avance seulement ?

En mêlée de presse en début d’après-midi avant de prendre la route pour l’Abitibi-Témiscamingue, M. Plamondon a rétorqué qu’il reviendrait. « Ça nous permet deux fois d’intervenir sur des sujets sur une base locale », a-t-il mentionné.

Il a ensuite consacré une minute à son horaire pour évoquer la 117, avant de répondre aux questions des journalistes nationaux et locaux pendant dix minutes.

Du rattrapage à faire

D’après lui, ce qui est annoncé par la CAQ à ce sujet, c’est « très, très incomplet ». Si le PQ est porté au pouvoir le 3 octobre, il promet que les régions qui ont été prises avec un sous-financement, que ce soit au niveau de la sécurité routière ou du transport, recevront leur juste part.

Au bord de la route 117, avec l’Hôpital de Mont-Laurier en arrière-plan, M. Plamondon a estimé que les régions comme Labelle avaient dû composer, dans les dix dernières années seulement, avec un déficit d’investissements de 5 milliards de dollars. « Ç’a des conséquences, ça se ressent, donc c’est pour ça qu’on veut rétablir cet équilibre, qu’on propose un rattrapage. Ça permettra à certains projets, comme sur le plan de la sécurité routière ou de l’hôpital, d’obtenir leur juste part. »

Se concentrer sur l’essentiel

Difficile avec la mort de la reine Élisabeth II d’éluder la question de la monarchie. Le chef du PQ, qui s’est opposé à la mise en berne du fleurdelisé, n’arrêtera pas non plus sa campagne le jour des funérailles.

« L’essentiel, c’est notre élection, ici, chez nous, au Québec, sur une base démocratique et non pas monarchique », a-t-il laissé tomber, appelant à faire la part des choses entre « le décès, certes triste, d’une souveraine d’un pays étranger et la décision du peuple québécois quant à ses orientations pour l’avenir (…) ».

M. Plamondon a saisi la balle au bond pour fustiger l’attitude du premier ministre sortant : « François Legault renonce à plusieurs choses. Il consent qu’on ait Charles III comme roi, mais il renonce également aux 6 milliards qu’il nous avait promis de récupérer de la part d’Ottawa. Vous verrez dans le cadre financier, ça n’existe plus. Il renonce sur le plan du déclin du français, il renonce sur l’environnement, en disant et bien on va faire quelques mesures, mais les changements climatiques auront lieu. Il y a une renonciation constante dans ce que propose la CAQ et c’est là que le Parti Québécois est tellement différent ».

Ce qui revient à César

Le candidat du PQ dans Labelle, Daniel Corbeil, a conclu la mêlée de presse en rappelant à la CAQ que sa formation politique était pour beaucoup dans l’arrivée récente d’Internet haute vitesse dans les Hautes-Laurentides avec le projet Brancher Antoine-Labelle.

« Internet haute vitesse, si vous vous rappelez bien, c’est un travail qui a été fait notamment par Sylvain Pagé, qui était le député de la région, du Parti Québécois. Ç’a été fait en travail de collégialité avec David Graham [ex-député fédéral de Laurentides-Labelle, d’allégeance libérale, NDLR] et tout était sur les rails. Quand on s’approprie Internet haute vitesse, pour moi c’est inadmissible. C’est aussi simple que ça. »

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