De l’aluminium québécois dans la carrosserie de certaines BMW

Rio Tinto s’associe au groupe BMW pour la fabrication de pièces d’automobiles en aluminium. Les usines canadiennes fourniront l’aluminium.
Dans un objectif de réduction des émissions de CO₂, le constructeur d’automobiles BMW a signé une entente avec le géant de l’aluminium Rio Tinto. Les usines québécoise et canadienne de Rio Tinto s’occuperont de fournir l’aluminium au constructeur. Selon BMW, jusqu’à 70 % des émissions de CO₂pourraient être réduites avec ce nouveau partenariat à partir de 2024.

Fournir l’usine de Spartanburg

Cette association ne touchera pas l’ensemble des produits BMW, du moins, jusqu’à maintenant. L’usine de la Caroline du Sud, aux États-Unis, bénéficiera de cette nouvelle entente. Par conséquent, ce sont principalement les VUS de la gamme BMW qui intégreront de l’aluminium canadien. Effectivement, l’usine de BMW en Caroline du Sud est responsable de la production des X3, X4, X5, X6 et X7 ainsi que des versions de performances M des VUS.

Cela dit, il n’est pas possible, au moment d’écrire ses lignes, de savoir comment l’intégration de l’aluminium canadien se fera. BMW mentionne que la matière sera utilisée dans les composants de carrosserie des véhicules, sans toutefois préciser exactement quelles pièces ou quels processus seront affectés.

L’aluminium propre et sans émission de dioxyde de carbone

Pour bien comprendre l’apport de Rio Tinto dans cette entente, il faut apporter des précisions sur les deux types d’aluminium qui seront fournis à BMW. Le premier type sera fabriqué dans des usines qui ont un faible impact en carbone. C’est exactement pour cette raison que les usines québécoises de Rio Tinto seront priorisées, car celles-ci sont alimentées par l’hydroélectricité. Étant donc créé par une source d’énergie propre, l’aluminium découlant des usines québécoises est dit responsable.

Le deuxième type d’aluminium proviendra d’une technologie nommée ELYSIS. Cette technologie est la première à transformer les émissions de dioxyde de carbone émises pendant le processus de fabrication de l’aluminium en oxygène pur. Des entreprises comme Apple utilisent cet aluminium dans la confection de produits technologiques. Ainsi, en combinant l’aluminium responsable des usines québécoises et l’aluminium fabriqué avec la technologie ELYSIS, BMW sera en mesure de diminuer ses émissions de CO₂ à son usine de Spartanburg, en Caroline du Sud, dans une proportion allant jusqu’à 70 %.

Le constructeur allemand a profité de l’annonce de cette entente pour réitérer que l’aluminium est un matériau de choix pour l’entreprise. Son faible poids et ses propriétés avantageuses en font un élément important dans la construction des véhicules BMW du futur, selon le constructeur. Cependant, l’aluminium est également l’un des principaux responsables des émissions de CO₂ dans le processus d’assemblage des véhicules. Pour expliquer cette affirmation, BMW a expliqué que dans la construction d’un véhicule électrique de taille moyenne, le quart des émissions de CO₂ est attribuable à l’aluminium. C’est pourquoi le partenariat avec Rio Tinto est important aux yeux du constructeur, car l’entreprise sera en mesure de diminuer les émissions de CO₂ dans la chaine d’approvisionnement.

BMW et Rio Tinto intégreront également le programme START dans l’entente. Le programme offre la traçabilité de la chaine d’approvisionnement aux clients et aux consommateurs. Il sera donc possible, en 2024, de suivre la provenance et les impacts environnementaux du véhicule acheté par les futurs conducteurs de BMW.

EN RÉSUMÉ :

• Les usines québécoises sont directement touchées par cette annonce.
• Seule l’usine de Spartanburg, en Caroline du Sud, bénéficiera de cette entente.