Colin Noël a le vent dans les voiles

Colin Noël est plongé dans l’univers des cerfs-volants depuis son enfance. « Mon grand-père et ma grand-mère étaient dans cet univers. Je suis né avec un cerf-volant dans les mains. Mon grand-père dessinait des cerfs-volants et ma grand-mère faisait la couture », raconte-t-il.

Il se remémore ses premières expériences avec le vent : « Quand j’étais jeune, mon grand-père habitait à Greenfield Park. Chaque fois que j’allais chez lui, dès qu’il y avait du vent, il prêtait ses cerfs-volants à tous les enfants. » Cette passion familiale l’a conduit à découvrir le snowkite. Il continue à se pratiquer à la baie Major au lac des Sables ou au lac Tremblant-Nord, dépendamment de la force et de la direction des vents.

Un sport technique et exigeant

Le snowkite repose sur une connaissance approfondie du vent et du matériel. Colin Noël détaille : « La course de snowkite, c’est l’équivalent de la course de voiliers. […] Il y a plein de détails techniques pour avoir plus de vent ou avoir moins de vent, parce que le vent, c’est transparent, malheureusement. Donc, il faut que tu comprennes bien les fenêtres de vent. »

Le choix du matériel est également crucial : « C’est à peu près 6000 $ pour un kite. […] Comme moi, après toutes ces années, j’ai 8 cerfs-volants pour couvrir tout ça. »

En compétition, chaque détail compte : « Il y a plusieurs choix techniques que tu fais qui vont te donner soit un avantage ou un désavantage en course : il faut que tu aies choisi le bon fartage, bien aiguisé tes carres, choisi le bon cerf-volant. Il faut que les cerfs-volants aillent dans la bonne direction, celle que tu as prévue. »

La Traversée du lac Saint-Jean

Colin Noël a remporté la Traversée du lac Saint-Jean lors d’une course de snowkite le dimanche 2 mars, terminant premier. L’événement, qui en est à sa sixième édition, est organisé par l’école reconnue de cerf-volant Progressions Kites. Le but le dit dans le nom de l’événement : traverser le lac Saint-Jean.

L’Agathois a parcouru la distance totale de 42 kilomètres en 55 minutes, terminant à 10 secondes de celui qui a terminé au 2^e rang. « Ce n’était pas un gros écart, disons ! »

Pour cette édition, ils étaient une vingtaine de concurrents en lice pour cette course, parmi plus de 100 participants à l’événement. Colin Noël se réjouit de sa victoire, mais sait qu’elle lui confère un nouveau statut : « En gagnant un événement comme ça, l’an prochain, c’est sûr que je vais avoir une cible dans mon dos. Je vais être la personne à battre. Je vais relever le défi d’une année de plus ! »

Fédération de kite du Québec

Colin veut aussi s’impliquer à faire découvrir son sport. Il est un des premiers membres du conseil administratif de la Fédération québécoise de kite, une association qui œuvre pour la sécurité, la protection et l’accessibilité des sites de glisse aérotractés au Québec.

La Fédération a également permis de faire des règlements autour des sports comme le kite et a permis aux écoles de kite d’avoir aussi leur place, selon M. Noël. « J’ai travaillé fort là-dessus aussi au début. Maintenant, je ne suis plus membre du conseil d’administration, mais je m’implique bénévolement », conclut-il.