Animer un camp d’été: une expérience, une vocation

  • Publié le 17 aug 2022 (Mise à jour le 12 apr 2025)
  • Temps de lecture 3 minutes
Martin Dumont

Armés d’une bonne dose de patience, d’énergie et de créativité, ils seraient plus de 20 500 à animer les étés des enfants de la province selon l’Association des animateurs du Québec. Malgré leur importance et une semaine récemment instaurée en août pour leur dire « merci », leur recrutement semble difficile depuis quelques années.
Selon Marie-Hélène Trudel, cheffe de camp au P’tit Bonheur situé à Lac-Supérieur, tout le monde peut y trouver sa place, car une bonne équipe de moniteurs est composée de plusieurs types de personnalités : «  Certains sont plus « papa-maman ». Ils vont veiller à ce que les enfants mettent leur crème solaire, mangent et se sentent bien. D’autres sont plus extravertis, vont jouer des rôles, inventer des histoires et faire tout ce qui est en leur pouvoir pour que les enfants s’amusent. »

Emploi exigeant, mais valorisant

Mme Trudel l’avoue d’emblée, le recrutement se veut plus difficile depuis la pandémie. Selon elle, certains camps ont dû fermer ou encore engager des bénévoles ou des remplaçants à la journée tant le recrutement est difficile.

« Si on compte en termes de salaire horaire, c’est un peu épeurant […] Bien qu’il y ait des avantages, comme le fait d’être nourri et logé et de ne pas avoir l’occasion de dépenser sa paie, c’est des longues journées […] On se lève très tôt et on doit parfois se coucher tard. […] Tu vas à l’école pendant toute l’année, tu n’as pas vraiment l’occasion de te reposer quand tu viens travailler au camp  », explique-t-elle.

Marilyse Richard-Robert était enseignante et a quitté la sécurité de cet emploi pour vivre de sa passion en faisant l’acquisition des Camps Edphy en 2014. « Les animateurs ne sont pas assez reconnus […] L’été, s’il n’y avait pas les camps, qui pourrait aller travailler ? Socialement le rôle des moniteurs est très important », mentionne la femme passionnée des enfants.

Les animateurs de camps de jour ou de camps de vacances usent de leur imagination pour divertir les enfants. (Photo gracieuseté-P’tit Bonheur)
Attachement

Nos intervenantes s’entendent pour dire que la majorité des animateurs ont été campeurs avant. Pour cette raison au P’tit Bonheur, on a développé un programme d’assistant-moniteur pour amener les campeurs à devenir animateurs. « On est aussi plus flexible pour les vacances […] Avant, on voulait que les animateurs restent 8 semaines, maintenant, on leur permet de prendre des vacances pour pouvoir les garder », explique Marie-Hélène Trudel.

Expérience

« Le camp offre une expérience inoubliable avec l’équipe de moniteurs […] c’est très valorisant de travailler avec des enfants. Si tu veux faire ça pour la paie, ça ne fonctionnera pas. Mais si tu as envie de voir les étincelles dans les yeux des enfants, c’est vraiment ta place », confie Mme Trudel.

Pour Marilyse Richard-Robert, un constat s’impose de lui-même : « Je dis souvent à mes moniteurs qu’ils doivent être fiers de ce qu’ils font. Les parents leur confient ce qu’ils ont de plus précieux. […] Ici on décroche de la technologie, on est un média social réel, on valorise les relations humaines et le contact avec la nature […] Marquer la vie d’un enfant, participer à son développement, à son épanouissement, c’est vraiment quelque chose de spécial et c’est difficile de trouver ça ailleurs », exprime la femme d’affaires en guise de conclusion.

« Les enfants apprennent à se connaître, à prendre leurs propres décisions. » – Marilyse Richard-Robert

Bilan positif malgré la pandémie

Malgré les incertitudes liées à la pandémie et les jeunes qui se sont redirigés vers d’autres emplois pendant la fermeture complète des camps en 2020, les deux entreprises rencontrées restent très optimistes pour l’avenir. « Nous refusons des inscriptions chaque année, l’engouement est toujours là », mentionne Mme Richard-Robert qui précise que la vocation internationale du Camp Edphy prend aussi de l’ampleur.

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