La Ruta Maya

La Ruta maya représente un circuit de quelque 2 000 kilomètres au cœur de l’Amérique centrale.
Ce circuit va du Yucatan au Mexique, fait un détour par le Belize et le Honduras avant de s’enfoncer dans la jungle guatémaltèque et de remonter vers le Mexique. De Cancun, on peut facilement se rendre aux sites mayas de Chitchen-Itza et de Tulum. Plus au sud, ce sont les sites de Tikal au Guatemala et de Copan au Honduras qui retiennent l’attention. En remontant vers le Mexique, idée de boucler la boucle et de revenir vers Cancun, on trouve les sites de Palenque et de Uxmal. 

Tikal, au cœur de la jungle guatémaltèque

Tikal, avec ses nombreuses pyramides s’élevant jusqu’à 65 mètres et surplombant la jungle environnante, fut la plus grande métropole maya. Les pyramides de Tikal ne sont, en fait, que la pointe de l’iceberg d’une ville, toujours engloutie en grande partie dans la jungle, et qui s’étendait jadis à perte de vue. Le site de Tikal, abandonné par ses habitants au 10e siècle, permet aujourd’hui de découvrir non seulement ses pyramides, ses nombreux monuments, temples et stèles, mais aussi une jungle indomptée qui reprend ses droits. 

Chitchen-Itza, au confluent de deux cultures précolombiennes

Tikal, passé à l’oubli, ce fut au tour de Chitchen-Itza de connaître une période de grande effervescence avec l’arrivée au XIe siècle des Toltèques dans la péninsule du Yucatan. Les divinités affables des Mayas vaincus durent céder la place aux dieux sanguinaires des conquérants toltèques. Chitchen-Itza est le site archéologique le plus connu du monde maya, sans doute parce qu’il est l’un des mieux préservés et offre une grande variété de structures qui donnent une très bonne idée de l’époque précolombienne. La pyramide, avec ses 365 marches (quatre côtés de 91 marches chacun et une plateforme servant aux sacrifices au sommet, représentant les 365 jours de l’année) domine le site.  

Uxmal, l’architecture maya à son meilleur

Si les ruines de Chitchen-Itza sont les plus impressionnantes, celles d’Uxmal, toujours au Yucatan, sont certainement les plus belles. Uxmal, comme ce fut le cas pour les autres sites purement mayas, a connu son apogée entre le 7e et le 9e siècle, pour ensuite tomber dans l’oubli peu avant la fin du premier millénaire. Sa pyramide aux formes arrondies, son jeu de pelote, son palais et son temple décorés de fresques constituent autant d’exemples de la richesse et de l’activité culturelle des Mayas.  

Palenque, au pays du prince Pakal

 Les ruines mayas de Palenque, dans la région du Chiapas au Mexique, nous ramènent, comme à Tikal ou à Uxmal, à l’apogée de la culture précolombienne. Ce qu’on retiendra surtout de Palenque, ce sont les ruines du palais, le Temple des Inscriptions et ses nombreux temples de moindre importance à la mémoire des hauts faits du prince Pakal dont le règne, au VIIe siècle, marqua l’âge d’or de cette cité. C’est sous le Temple des Inscriptions qu’on retrouva, en 1952, la tombe du prince Pakal. Un sarcophage abritait le corps du prince dont le visage était recouvert d’un masque de jade.  

Tulum, la forteresse au bord de la mer

Si Tikal aura été, avec ses pyramides gratte-ciel, le New York du monde maya… Palenque, sous le règne du prince Pakal, l’équivalent d’Athènes sous Péricles… Chitchen-Itza, pour ses constructions grandioses à la croisée de nombreuses influences, la Rome du monde précolombien… et Uxmal, en raison de son architecture recherchée, le Paris du premier millénaire… Tulum pourrait se mériter le titre, pour sa tour forteresse et ses attraits uniques en bordure de la mer de Gibraltar du monde maya. Fait intéressant à noter, Tulum, situé au Yucatan, était encore habitée lors de l’arrivée des Européens à la fin du XVIe siècle.