Bachelor une proposition théâtrale qui traverse le temps

  • Publié le 13 jun 2024 (Mise à jour le 13 apr 2025)
  • Temps de lecture 2 minutes
Martin Dumont


Et s’il vous était possible de revenir à cette époque où rien n’était tabou ? C’est la proposition derrière Bachelor, un immense succès du répertoire théâtral québécois créé en 1979 par Louis Saia, Louise Roy et Michel Rivard, qui sera présenté au Théâtre Le Patriote les 5,6,12 et 13 juillet prochains.

La pièce propose une incursion intimiste dans l’univers de Dolorès, interprétée dans les années 1980 par Pauline Martin et par Sylvie Léonard en 2004. Pour la version 2024, c’est à Monika Pilon que revient l’interprétation de ce rôle. « Quand j’ai lu la pièce, je suis vraiment tombée en amour avec le personnage. C’est quand même assez actuel, même si c’est un thème de 1979, on s’est dit que ce serait le fun de le monter à notre époque », évoque Monika Pilon.

Seule sur scène

Dans une série de tableaux qui rappellent l’univers de Tremblay, on découvre Dolorès qui, tout en s’épilant les jambes, se raconte lors d’un long monologue évoquant son travail d’étalagiste chez Eaton, ses amours passés, sa nouvelle flamme, et surtout le piège dans lequel elle est enfermée depuis l’adolescence : plaire à tout prix, tout en affrontant la pression que subissent les femmes pour faire partie de certains standards de beauté imposés par une société patriarcale.

Mentionnons que pour actualiser le texte, certaines références de l’époque ont été retirées pour faciliter la compréhension. La pièce en version originale faisait 2h30 et a été raccourcie à 1h30. « On a enlevé quelques blagues qui aujourd’hui ne passeraient pas, mais ça se passe toujours en 1979 avec le contexte de l’époque et le texte original », précise la comédienne.

Tempête d’émotions

Tout en se racontant, Dolorès porte un regard critique sur sa vie. Cette quête de vérité amène le personnage à traverser différents états émotifs. On y retrouvera donc beaucoup d’humour, mais aussi des revirements dramatiques évoquant une vie qui se déchire sous le poids des désillusions. « Dans la première partie, Dolorès veut faire rire, elle est hop la vie. Puis il y a un petit intermède et elle revient un peu éméchée. On comprend qu’il s’est passé quelque chose qui l’a traumatisée. Elle essaie d’être comme avant, mais en est incapable. Plus ça va, plus elle va se livrer et nous parler de ce qui s’est passé. À la fin on a juste envie de la prendre dans nos bras tant c’est bouleversant », mentionne la comédienne qui dit avoir passé 1 an et demi à apprendre son texte.

« Les gens qui ont vu la pièce ont passé une super bonne soirée. On rit, on pleure. Beaucoup de gens ont vécu la pièce de façon intérieure en se transposant dans leur propre vie. C’est vraiment un beau texte, c’est l’occasion de découvrir un beau personnage et de vivre de beaucoup d’émotions. Vous allez vraiment passer une belle soirée en compagnie de Dolorès », propose Monika Pilon comme une invitation.

 

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